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                  Qu’est-ce l’hypnose ?

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   L’état hypnotique ou transe hypnotique est essentiellement un état d’attention durant lequel notre esprit est tellement accaparé par une idée, des images internes, des sensations ou des émotions que nous sommes momentanément indifférents à la plupart des aspects de la réalité extérieure. Certaines fonctions psychiques sont mises en veilleuse au profit d’autres processus, notamment inconscients. En hypnose, nos perceptions ainsi que notre appréhension de la réalité sont modifiées, ce qui nous permet de fonctionner mentalement de façon différente et d’être plus ouverts sur nous-mêmes.

Le terme « hypnose » est issu du mot grec « hupnos » qui signifie « sommeil ». Contrairement à ce que son étymologie pourrait laisser croire, l’hypnose n’est pas un sommeil mais un état de conscience modifiée.


L’électroencéphalogramme le confirme sans conteste, le tracé d’une personne en état hypnotique est différent de celui du dormeur et ne montre aucun des signes électriques de sommeil paradoxal ou de sommeil profond. La confusion entre sommeil et hypnose est à l’origine de malentendus préjudiciables pour la pratique actuelle de cette technique. En effet, l’hypnose évoque encore souvent un sommeil mystérieux, magique ou inquiétant et cette conception génère soit des attentes irréalistes (« Je veux que vous m’endormiez et que vous régliez tous mes problèmes durant mon sommeil hypnotique »), soit une méfiance exacerbée (« Vous allez m’endormir et m’assujettir à mon insu »).

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L’hypnose est un état physiologique banal que nous connaissons tous. Si vous êtes automobiliste, vous aurez remarqué que lorsque vous êtes absorbé par un sujet qui vous préoccupe, vous pouvez conduire d’une manière automatique et ne pas remarquer le chemin parcouru. De même, vous avez peut-être déjà vécu un état second appelé « hypnose des autoroutes » lorsque vous circulez seul dans une ambiance silencieuse sur une route bordée d’arbres qui défilent à toute vitesse. Si vous êtes cinéphile ou passionné de littérature, il vous est probablement arrivé d’être « pris » par une histoire au point de ne pas entendre les propos d’une personne s’adressant à vous. Si vous êtes passionné d’informatique ou de jeux vidéo, vous savez comme il est facile d’oublier le temps qui passe. Vous avez aussi certainement « décroché » de la réalité extérieure dans une salle d’attente ou dans un hall de gare pour vous absorber en vous-même. Dans toutes ces situations, vous avez expérimenté une « transe quotidienne ordinaire ». Ces états ont en commun un déplacement spontané de notre attention vers des stimuli internes. Nous traversons ce type d’état hypnotique chaque jour toutes les 90 à 100 minutes. Ces transes communes sont liées au cycle ultradien qui rythme par ailleurs d’autres paramètres physiologiques. Durant ces phases, certaines parties de notre cerveau se mettent au repos tandis que d’autres sont activées permettant ainsi un fonctionnement différent nécessaire à l’organisation mentale des informations et des expériences vécues.

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                    Tout le monde peut-il être hypnotisé ?

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Au regard de ce qui vient d’être évoqué, il semble évident qu’à des degrés variables, chacun de nous soit capable d’expérimenter des états hypnotiques satisfaisants. L’hypnotisabilité est une donnée psychologique relativement stable qui dépend de l’hypnotisé et non de l’hypnotiseur. D’après les recherches, elle serait notamment liée à l’intelligence et à la capacité de l’imagination.

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                    Quels sont les processus mis en jeu par l’hypnose ?

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      D’une façon schématique, et avec toutes les réserves qu’impose cette simplification, il y aurait, dans la transe, une dépotentialisation du cerveau gauche et une activation de l’hémisphère droit. Selon les théories neurophysiologiques, chacun des hémisphères cérébraux apporte une appréhension différente de la réalité. Le cerveau gauche dominerait les activités d’éveil alors que le cerveau droit se manifesterait essentiellement pendant le rêve, la rêverie, l’activité artistique, la transe commune et l’hypnose. Dans cette optique, on admet que l’hémisphère droit est responsable des phénomènes inconscients et qu’il a une plus grande activité lorsque la conscience habituelle est modifiée. L’état d’hypnose est donc un phénomène physiologique naturel et banal et l’hypnose thérapeutique n’est que l’amplification de ce phénomène avec l’aide d’une autre personne.

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    Il peut être surprenant, à première vue, que cet état de lâcher prise soit l’occasion d’un meilleur contrôle personnel. Les données neurophysiologiques peuvent aider à comprendre ce phénomène. De nombreux problèmes psychologiques pourraient être compris comme l’application erronée d’approches rationnelles de l’hémisphère gauche sur des situations qui seraient mieux appréhendées par le cerveau droit. L’hypnose en stimulant de cerveau droit aiderait donc le sujet à résoudre ses difficultés grâce à ses propres solutions. En effet, ce dernier possède déjà en lui les ressources nécessaires mais il les méconnaît car elles sont hors de sa conscience habituelle.

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                       A qui s’adresse l’hypnothérapie ?

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L’hypnose offre un large choix d’outils thérapeutiques utilisés par des thérapeutes d’orientation diverse (cognitivistes, systémiciens, psychanalystes, praticiens emdr, etc.). Elle permet d’atténuer et de faire disparaître des symptômes gênants (comportements inadéquats, douleurs, etc.) mais également d’identifier et de traiter leurs causes sous-jacentes. L’autohypnose, quant à elle, aide à réduire l’anxiété, à gérer le stress, à induire un état de relaxation et à redonner un sentiment de contrôle de soi.

Les techniques hypnotiques s’avèrent précieuses dans la thérapie des problèmes tant psychologiques que somatiques.

Les désordres anxieux (stress, phobies diverses, anxiété généralisée, crises d’angoisse, spasmophilie, peur des examens, trac des artistes et des sportifs, troubles obsessionnels, etc.), les traumatismes psychiques (agressions physiques et morales, accidents, abus sexuels, etc.), les événements pénibles (deuil, séparation, difficultés professionnelles, etc.), la dépression, le manque de confiance et d’estime de soi, les tics, le bégaiement, les troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie), les addictions (tabagisme, alcoolisme, toxicomanie), les troubles du sommeil et les problèmes sexuels d’origine psychogène (impuissance, éjaculation précoce, vaginisme, dyspareunie, etc.) sont quelques-unes des indications psychologiques de l’hypnothérapie. Les techniques hypnotiques sont également utiles aux étudiants et aux sportifs dont elles renforcent la motivation et favorisent les capacités de concentration et d’apprentissage.

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Au niveau somatique, l’hypnose apporte un réel soulagement dans les douleurs chroniques (notamment, céphalées, migraines, névralgies, douleurs cancéreuses, etc.), l’asthme, les acouphènes (sifflements ou bourdonnements d’oreille), les ulcères, les colites, le psoriasis, l’eczéma, etc. Elle est également salutaire dans l’accompagnement des maladies graves telles que le cancer et le sida (diminution de l’anxiété, réduction des effets secondaires des traitements, amélioration du confort de vie, survie prolongée). Il convient cependant de dénoncer énergiquement les propos abusifs de certains charlatans qui estiment que l’hypnose peut se substituer aux thérapies médicales dans ces maladies graves et conduisent leurs patients vers une mort certaine.

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                  Quelles sont les contre-indications de l’hypnothérapie ?

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Les troubles graves de la personnalité comme les psychoses sont considéré par la majorité des thérapeutes comme une contre-indication absolue. Toutes les personnes souffrant de pathologie organique recourant uniquement à l’hypnose comme forme de thérapie et refusant des traitements médicaux efficaces doivent aussi être écartées.

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     Merci à Evelyne Josse, www.resilience-psy.com  et à Olivier Perrot,  Président afnh http://nouvelle.hypnose.pagesperso-orange.fr

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